Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/306

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principalement en ce qui concerne l’intermaxillaire, cet autre fait de plus ne change point l’état de la question ; savoir, que, dernier os à paraître en la mâchoire supérieure pour compléter la ligne des arcades maxillaires, c’est sur lui que se répandront nécessairement les portions extrêmes et terminales des rameaux vasculaires et nerveux, cause et principe des dents à intervenir : il n’y a de commun entre ces productions, seulement que chacune est la dernière de son système ; mais ce résultat, pour donner lieu à une rencontre nécessaire, ne dépend pas moins d’une circonstance secondaire, et en elle-même vraiment accidentelle.

Enfin l’on ne voudra pas sans doute persévérer à qualifier d’os incisif une pièce crânienne qui n’a de caractère général que comme comprise dans les abords de l’organe olfactif ; elle est à ce titre chez tous les animaux vertébrés, sans que rien n’en vienne changer l’essence et l’universelle fonction ; quand au contraire, chez quelques animaux seulement, elle se prête à une autre combinaison, elle rend de plus un autre office ; elle sert de matrice ou de gangue à des dents quelconques. Et en effet, les fourmilliers, les paresseux, et les cétacés chez les mammifères, toute la classe des oiseaux, une partie de celle des reptiles, et un assez grand nombre de poissons, ont un os intermaxillaire (adnasal), qui, manquant de dents, serait faussement qualifié par un souvenir de dents incisives.

C’est vraiment sans avoir réfléchi à la nature de ces corps parasites qu’on a songé à leur décerner le premier rôle. Les dents, substance pierreuse et cristallisable, ont une structure et un système de formation qui les rendent à tous égards étrangères à la structure et à la formation du tissu osseux D’abord se produisant dans. la peau et puis étant déposées