sives. Mais d’ailleurs chaque division de ce nerf est remarquable par un caractère propre, circonstance qui devient à son tour le fait spécial et caractéristique de sa dent particulière.
Et en effet, qu’on veuille bien jeter les yeux sur cette planche N° 22 ; elle parle aux yeux comme présentant une explication et une répétition des faits propres à l’organisation dentaire des rongeurs. La troisième branche nerveuse doit-elle être atrophiée ? son absence laissera sans développement possible l’extrémité de la mâchoire et les incisives, c’est-à-dire tout l’emplacement où cette troisième branche eût trouvé à se répandre. Ce qui doit rester sous la raison de cette absence réalise donc à tous égards le fait dentaire de l’exemple que j’ai invoqué, le fait que j’ai plus haut considéré dans l’agouti.
Il n’est des dents de plusieurs sortes que chez les mammifères à boîte crânienne considérable : la face qui s’y ressent de l’excès de volume de l’encéphale, en devenant par compensation fort courte, est par-là empêchée d’offrir à l’assiette des éléments dentaires des maxillaires aussi longs que le sont les maxillaires des reptiles. Ainsi s’explique comment l’existence de plusieurs sortes de dents se trouve, chez les mammifères subordonnée à la condition classique de leurs courtes mâchoires, et comment en effet les éléments dentaires s’entassent et viennent pour la plupart à se souder les uns aux autres.
Ayant traité, dans la première partie [1] de ce Mémoire, du
- ↑ Voy. plus haut page 186 et suivantes.