Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/313

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de voisinage rappellent tout-à-fait l’état dentaire de l’homme et des singes. C’en est une exacte répétition. Mais, quant aux dents molaires, celles-ci diffèrent ; étant de chaque côté supérieurement 5, inférieurement 6, et en totalité 22.

B. Les pachysomes pour le surplus semblables, existent avec une tête plus courte par devant et plus large en arrière : de ceci il résulte que leur museau est plus court, que les arcades dentaires étant moins longues n’ont plus le même espace à offrir aux dents molaires, et que celles-ci sont diminuées de deux en chaque côté de la mâchoire. Cette circonstance a motivé la séparation des pachysones, qui se trouvaient ainsi spécialement caractérisées par l’existence de huit de ces dents en dessus, de dix en dessous, et en totalité par dix-huit molaires.

C. Les céphalottes forment un troisième degré ou sous-genre. Nous n’y comprenons qu’une seule espèce, celle publiée par Pallas, sous le nom de vespertilio cephalottes : elle fut dans l’origine ainsi nommée de sa grosse tête. Et en effet, la tête de cette chauve-souris est encore plus volumineuse, et par conséquent plus ramassée que celle des pachysomes. La brièveté du museau ferait presque croire qu’il aurait été tronqué. Or, c’est dans ces circonstances qu’il n’existe plus que deux incisives à la mâchoire supérieure, et qu’il n’en est même aucune à la mâchoire d’en bas. Pallas accompagne sa description à cet égard par de fort bonnes figures. Sans doute qu’avec nos principes ou nos anciens préjugés sur la matière, il fallait toutes ces circonstances et surtout l’autorité de la parole de ce maître, pour faire croire à l’exactitude de cette observation. Ce qui est à la vérité peu nécessaire, j’ajoute que je l’ai vérifiée. Je fus redevable de cet avantage aux soins bienveillants de