Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/315

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sed canini adproximati et paralleli. Ce sont, au jugement de ce grand naturaliste, les incisives qui manquent : ni dents, ni parties maxillaires n’existent entre les dents canines ; aucune masse diaphragmatique ne séparant celles-ci, elles tombent l’une sur l’autre ; et jointes ensemble, en même temps que parallèles, elles composent, pour la céphalotte, un appareil dentaire qui reproduit exactement celui des rongeurs : : en arrière suivent de même les deux rangées de dents molaires. Ainsi même atrophie à la région alvéolaire, mêmes dents absentes, mêmes connexions maintenues ; et par conséquent, c’est dans toute cette correspondance une toute semblable manifestation, de laquelle on doit conclure avec certitude la rigoureuse détermination et la parfaite analogie des dents qui restent ; savoir, que les dents antérieures sont bien décidément les analogues des dents canines[1].

Ces dents sont appuyées l’une sur l’auțre ; mais l’histoire de la monstruosité abonde en exemples semblables. Il me suffira de citer le cas des cyclopes ou rhinencéphales. L’absence des lames moyennes de l’appareil olfactif, y prive les deux yeux des parties diaphragmatiques qui les tiennent ordinairement écartés : le mouvement général qui entraîne les organes de la circonférence vers le centre, amène sur la ligne médiane, tantôt les deux yeux qui y demeurent associés côte à côte, et tantôt seulement les moitiés externes de chaque œil qui s’y réunissent, et qui concourent à y former un oeil unique à tous autres égards parfaitement régulier.

  1. Comme il serait facile d’attaquer les principes de la doctrine des analogues, en citant les anciens travaux sur les dents ! Des faits erronés seraient d’abord posés : et puis, quelles armes pour combattre !