Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/331

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CONCLUSIONS.

Des observations qui précèdent, me paraissent sortir les déductions suivantes :

1. Les dents naissent des gencives : elles sont une production de la peau ainsi que les poils, et ne diffèrent de ceux-ci par leur causalité primitive et leur développement ultérieur qu’en raison d’un plus grand afflux du système vasculaire formateur.

2. Elles commencent par une capsule emboîtant les rameaux vasculaires et nerveux qui se terminent dans le périoste des os maxillaires, de la même manière qu’à l’égard des autres cimes ramusculaires le font aussi les poils à la périphérie des parties tégumentaires.

3. Avant d’’acquérir un développement de deuxième âge et de pouvoir profiter à l’animal à titre d’instruments de mastication, les dents sont des organes de la formation du fœ- tus, en tant qu’elles limitent les irradiations sanguines à la périphérie des gencives et les gardent ainsi d’une extension indéfinie.

4. Les os maxillaires appartiennent nécessairement et essentiellement, comme cloisons, à diverses chambres des appareils

    tème dentaire des mammifères ; sinon d’autres cas exceptionnels, où les lents antérieures diffèrent si sensiblement d’une mâchoire à l’autre, eussent aussi mérité une mention particulière : tels sont effectivement les lents très-remarquables des lièvres, des kanguroos et des phalangers ; nais j’ai dû aussi compter sur la sagacité du lecteur : j’ai posé des principes ; les applications sont présentement faciles à faire.