Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/332

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des sens, et ne se prêtent qu’accessoirement et secondairement à servir de tuteurs ou de tuyaux alvéolaires aux éléments dentaires.

5. En cas de maxillaires très-allongés et de téguments largement étalés, les éléments dentaires sont isolés, rangés en une seule file, et tous également coniques : n’importe dans quelle classe ou famille d’animaux que ce soit. Et au contraire, dans le cas de maxillaires très-courts, les éléments dentaires se groupent, et, soudés plusieurs ensemble, donnent lieu à des dents composées.

6. L’intermaxillaire reste un os de la face, cloisonnant spécialement les abords des organes du goût et de l’odorat : pièce terminale de la mâchoire supérieure, il se laisse quelquefois pénétrer par la dernière expansion des rameaux dentaires, que ces rameaux doivent ou non engendrer soit des dents incisives soit des dents canines. Par conséquent, si les derniers ramuscules sanguins, quels qu’ils soient à leur origine, doivent, à leur condition d’une distribution terminale, d’occuper la dernière portion de la mâchoire supérieure, cette dernière portion (l’intermaxillaire) a été considérée à tort comme qualifiant la spécialité des dents qui s’y implantent ; a été ainsi par erreur appelée os incisif.

7. Le retour régulier et le caractère de spécialité des diverses sortes de dents chez les animaux à courts maxillaires, ont leur principe d’arrangement dans une primordiale subdivision des rameaux vasculaires et nerveux.

8. En cas d’avortement d’une des espèces de dent, l’atrophie pèse de préférence sur l’extrémité du museau. Dès-lors