Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/333

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tout le système des incisives n’est point produit ; mais le système suivant, celui des dents canines, s’en ressent outre mesure ; et réciproquement le volume énorme où ces dents par viennent les montre soumises au phénomène de compensation ou d’atrophie (Loi du balancement des organes), lequel affecte ordinairement les organes d’un même voisinage ou d’une même relation.

9. Les dents qui sortent du système tégumentaire appellent pour leur développement ultérieur le concours du système osseux ; concours dont l’efficacité toutefois est secondaire et se borne à servir de support aux téguments producteurs. En pleine liberté de se produire, les dents sont pour chaque animal une précieuse manifestation des condition : particulières des systèmes ramusculaires nerveux et sanguins ; manifestation que la zoologie emploie heureusement en les traduisant en caractères distinctifs. Ceux-ci sont de ressource en effet pour la zoologie, puisque, comme les dent : varient, varient pareillement et simultanément quelque : branches des organes de la nutrition et de la locomotion.

10. Et enfin, dans le cas de gêne ou d’un empêchement à la production complète des arcades maxillaires, les dent : terminales s’en ressentent à peu près exclusivement ; ce son les incisives, que la portée de cette influence fait ordinaire ment disparaître. Mais alors c’est sans ressentiment à l’égard de toutes les autres parties de l’être : cette absence d’un sorte de dent ne signifie qu’un cas spécial et très-circonscrit. Car il n’y a là vraiment qu’une anomalie locale et non l’intervention d’une cause de réaction dans tous les autre systèmes de l’économie animale.