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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/37

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pour produire de la flamme, spectacle tout-à-fait surprenant pour qui n’en a pas l’explication. De toutes ces expériences résulta enfin la démonstration que l’on peut tisser une gaze métallique, dont les mailles soient précisément de l’épaisseur convenable pour refroidir l’air enflammé qui la traverserait, au point d’en arrêter la combustion, et qui serait ainsi perméable à l’air et à la lumière, sans l’être à la flamme ; ce qui porta l’invention cherchée au degré de simplicité nécessaire aux hommes pour qui on la destinait, et donna par conséquent la solution complète du problème[1], Une seule enveloppe de cette gaze métallique, toutes les fois qu’on l’emploie avec les précautions prescrites, garantit désormais les mineurs du danger terrible qui menaçait leur vie : l’air susceptible de détoner peut arriver jusqu’à leur lampe sans autre danger que celui de l’éteindre, et mème alors, si l’on a suspendu au -dessus de la mèche un fil de platine tourné en spirale, il sera entretenu incandescent par la décomposition du gaz détonant, et éclairera encore le mineur tant qu’il restera un peu d’air respirable.

Employé aujourd’hui dans la plupart des mines, porté par M. Davy lui-même dans celles de Hongrie, cet instrument a déja conservé l’existence d’un grand nombre d’hommes utiles ; et ses services auraient été plus grands encore sans l’’inertie qui l’a empêché de se répandre dans quelques pays,

  1. On the safety lamp for coal miners, with some researches on flame, in-8o. London, 1815.

    On the fire-damp of coal mines, and on methods of lighting the mine so as to prevent its explosion. Soc. roy. Lond. 9 nov. 1815. Phil. trans. vol. CVI, p. 1er. Ann. de Chimie et de Physique, tom. I, p. 136.