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platine[1] ; sur l’arragonite[2], sur un grand nombre de substances des trois règnes ; enfin, des nombreuses expériences par lesquelles ils ont cherché à consolider les bases de la nouvelle théorie chimique ; nous en avons parlé, disje, de manière à nous dispenser d’y revenir en ce moment.

Dans ces écrits, au nombre de plus de soixante, on reconnaît à la fois les vues étendues de Fourcroy, ce désir de tout essayer, de tout connaître, qui formait un des caractères de son esprit, et le sang-froid, l’activité calme mais soutenue et toujours ingénieuse, par laquelle M. Vauquelin l’aidait à arriver à son but.

Mais quand on ne ferait aucune part à ce dernier dans ces ouvrages communs, le rang qu’il doit occuper parmi les chimistes ne serait pas beaucoup changé ; ceux auxquels il a travaillé seul, et qui ne portent que son nom, suffiraient amplement pour lui en assigner un des plus distingués. Leur nombre même a déja quelque chose de surprenant. Nous nous sommes assurés qu’il en existe plus de cent quatre-vingts tant sur la chimie proprement dite que sur les matières des sciences naturelles sur lesquelles la chimie peut porter quelques lumières.

Dès 1791, il en paraît dans les Annales de chimie ; à partir de cette époque, il n’est point publié à Paris de recueil périodique consacré aux sciences qui n’en contienne plusieurs chaque année ; personne n’a mieux montré ce que

  1. Mém. de l’Institut, v. VI, p. 365, 588 et 593. Ann. du Mus., t. III, p. 149, et t. IV, p. 77, et t. VII, p. 401. Ann. de Chim., t. XLIX, p. 188 et 219, et t. L, p. 5.
  2. Ann. du Mus., t. IV, p. 405.