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toire pour être admis dans un ordre de chevalerie quelconque, devint l’acte principal de la réception des chevaliers de l’ordre du Bain. Cet ordre, qui, après avoir été longtemps en honneur en France, en Italie et dans presque tous les pays de l’Europe, ne se retrouve plus aujourd’hui qu’en Angleterre, doit la dénomination qu’il porte à ce que le récipiendaire restait plongé dans un bain plus ou moins richement orné, pendant que des chevaliers chargés de cet office lui donnaient des instructions, et lui enseignaient les pratiques de l’ordre dans lequel il allait être admis. L’ouvrage du P. Hélyot, sur les ordres religieux, contient la description, traduite d’un auteur anglais, des différentes cérémonies qui se pratiquaient pour la réception d’un chevalier du Bain[1]. Il n’est point de notre sujet de les rappeler ici.

Il est probable qu’à partir du xı siècle l’usage des bains de vapeurs, avec lequel les croisés avaient eu le temps de se familiariser pendant leur séjour en Palestine, devint, à leur retour en France, plus général qu’il n’avait été jusqu’alors. On prenait ces bains de vapeurs, à prix d’argent, dans des étuves publiques, qui avaient remplacé les anciens thermes. Ces étuves[2] s’étaient multipliées à Paris ; et quoiqu’il soit impossible d’assigner aujourd’hui ni leur nombre, ni tous les emplacements qu’elles occupaient, on peut du moins indiquer les endroits où les principales étaient situées.

Ainsi, en commençant par la Cité, on sait qu’il y en avait

  1. Histoire des Ordres religieux, par le P. Hélyot, picpus, t. VII, p. 266 et suiv.
  2. Du mot latin, stuffœ.