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après s’être étuvés, ils devaient payer 4 deniers, ou 0fr,392.

Cette distinction prouve que parmi les personnes qui fréquentaient les étuves, les unes se bornaient à prendre un simple bain de vapeurs, tandis que pour d’autres, ce premier acte n’était qu’une préparation à passer dans un bain d’eau chaude : c’est encore ce qui se pratique dans les bains publics de l’Orient.

Les habitants de Paris, sous le règne de Louis IX, étaient si bien accoutumes à aller aux étuves, qu’il n’eût point été sans inconvénient de laisser diminuer le nombre de ces établissements.

Ainsi, dans l’intention de prévenir le cas où l’on aurait été forcé d’en fermer quelques-unes à cause de la cherté du bois ou du charbon nécessaires à leur chauffage, le prévôt de Paris admettait les réclamations des estuveurs, et après avoir entendu les bonnes gens, c’est-à-dire les plus habiles et les mieux famés du métier, il augmentait le prix de l’étuvage, proportionnellement à celui auquel le combustible était monté[1].


    sous étant monnayé, puisque l’on y taillait ce nombre de sous ou de gros tournois. Les droits de monnayage et les frais de fabrication étaient, par conséquent, de 3 sous 5 deniers tournois (Traité historique des Monnaies de France, par Le Blanc, p. 191), c’est-à-dire précisément Évaluant, dans la même proportion, les droits de monnayage et les frais de fabrication du denier parisis, on les trouve de 0 fr.,0057 ; par conséquent le denier parisis, sous saint Louis, équivalait à 0 fr.,098 de notre monnaie actuelle.

    Le prix de l’étuvage, fixé à deux deniers, était donc de 0 fr.,196 ; et celui d’un bain complet, de 0 fr.,392.

  1. Livre des Métiers, d’Étienne Boileau, cité ci-dessus.