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établissement des maîtrises d’arts et métiers dans toutes les villes de France, et prescrivant l’ordre à tenir pour la réception des compagnons qui aspiraient à ces maîtrises. Cet édit, enregistré au parlement le 7 mars 1583, est terminé par une liste générale de tous les arts et métiers exercés tant à Paris et ses faubourgs que dans les villes et autres lieux du royaume. D’après cette liste, ces arts et métiers étaient divisés en cinq classes, suivant la valeur et l’importance qu’on leur attribuait ; les étuviers d’étuves étaient compris dans la quatrième, tandis que les barbiers faisaient partie de la seconde.

La réunion qui s’opéra plus tard des deux professions, ayant singulièrement contribué, comme on le verra, à faire abandonner l’usage des bains de vapeurs dans des étuves publiques, nous devons exposer, avant d’aller plus loin, par quelles causes les barbiers et les étuveurs se trouvèrent définitivement confondus dans une seule et même corporation. Cette digression est nécessaire, mais nous allons tâcher de la rendre la plus courte possible.

Les valets de chambre barbiers des rois ont toujours eu le privilége de les approcher de plus près qu’aucun de leurs courtisans. Admis pour l’ordinaire sans témoins à l’exercice de leurs fonctions, ils ont souvent fini par les remplir avec une sorte de familiarité qui trouvait son excuse dans la nature même des services quotidiens qu’ils rendaient, et le plus ou moins d’importance qu’on y attachait. On conçoit


    en ayant tenu à la réception des compagnons artisans auxdites maîtrises.

    Du 1er décembre 1581, publié en Parlement, le Roi y séant, le septième jour de mars 1583.