Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/544

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lablement examinés et reconnus capables par des maîtres chirurgiens. En un mot, il n’était permis aux barbiers de ces temps-là que d’étancher le sang des blessés, après quoi ils devaient informer la justice, c’est-à-dire le prévôt de Paris, de l’accident auquel ils avaient été requis de porter secours.

L’innovation qui confondait les chirurgiens et les barbiers, sous la garde et l’inspection du premier barbier valet de chambre du roi, excita une multitude de réclamations et de plaintes, dont retentirent, pendant plusieurs années, la plupart des tribunaux du royaume.

Estienne Pasquier, qui a consacré un chapitre entier de ses Recherches à faire le récit des contestations survenues au commencement du xviie siècle entre les médecins et les chirurgiens, par suite des prétentions de ces derniers à faire partie de la faculté de médecine, s’est amusé, dans le chapitre suivant, à raconter les querelles qui s’élevèrent à la même époque, et selon lui, à l’instigation des médecins, entre les chirurgiens et les barbiers, par suite des prétentions de ceux-ci à faire partie du collége de chirurgie[1]. Enfin des lettres patentes du roi, enregistrées en parlement le 7 septembre 1613, unirent le collége des chirurgiens à la communauté des maîtres barbiers-chirurgiens de Paris, pour ne faire qu’un seul et même corps[2].

  1. Des Recherches de la France, par Estiene Pasquier, liv. IX, ch. 31 et 32,
  2. Lettres patentes du roi, registrées en parlement, le 7 septembre 1613, qui unissent le collége des chirurgiens à la communauté des maîtres barbiers de Paris, pour ne faire qu’un seul et même corps. (Voyez les Statuts