Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/545

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Les estuveurs ou estuviers, que l’on commençait alors à désigner sous le nom d’étuvistes, auraient pu demeurer étrangers à ces contestations, en continuant d’exercer un métier à part ; mais les opérations épilatoires, la façon des cheveux et de la barbe, qu’on ne leur avait jamais contesté le droit de compter parmi leurs fonctions habituelles, établissaient réellement quelque chose de commun entre leur profession et celle de barbier ; et comme en général les baigneurs-étuvistes, propriétaires d’établissements importants, étaient plus en état que de simples barbiers d’acquitter les charges et les redevances qu’on pouvait leur imposer, on comprend que le premier barbier du roi, au profit duquel se percevaient quelques-unes de ces redevances, se trouva naturellement disposé à augmenter le nombre de ses contribuables, c’est-à-dire à admettre dans la communauté des barbiers-chirurgiens, tous les baigneurs-étuvistes qui voudraient s’y faire recevoir, en s’assujettissant d’ailleurs aux formalités prescrites par les statuts qui la régissaient.

On en comptait soixante et treize à Paris et dans ses faubourgs, en 1634 ; mais sur ce nombre, quarante seulement souscrivirent à la réunion qu’on venait d’opérer[1], les trente-


    et Réglements pour les chirurgiens des provinces, établis ou non établis en corps de communauté, avec une table chronologique de tous les édits, déclarations, lettres patentes et arrêts du conseil, concernant. les médecins, chirurgiens, accoucheurs, apothicaires, herbiers, sages-femmes, nourrices, barbiers, perruquiers, baigneurs et estuvistes du royaume. À Paris, chez Prault, MDCCXXXV.)

  1. Arrêt du conseil privé et lettres patentes sur icelui, du même jour, 11 avril 1634, registrées au parlement, le 26 août suivant, qui restreint à trente-trois le nombre de ceux qui se sont ingérés, jusqu’à ce jour,