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Denis, no 36, et de la rue Saint-Avoye, reçoivent en même temps des eaux de la Seine et des eaux du canal de l’Ourcq ; il est même arrivé que deux des plus anciennes maisons de Paris, celle de la rue Saint-Antoine, no 79, qui remonte à 1776, et celle de la rue Saint-Joseph, qui fut ouverte en 1792, ne reçoivent plus maintenant que de l’eau du canal.

Les sept établissements que nous venons de citer comme faisant usage, concurremment, d’anciennes et de nouvelles eaux, contiennent deux cent quatre-vingts baignoires.

Au surplus, ce n’est pas seulement à la facilité de se procurer à bon marché des eaux du bassin de la Villette, “qu’il faut attribuer l’augmentation du nombre des maisons de bain depuis 1817 ; cette augmentation est due aussi à un goût de propreté personnelle, qui se propage de plus en plus, et à une tendance à jouir des commodités de la vie, devient plus générale à mesure que l’aisance se répand dans toutes les classes de la population ; ainsi, pendant la même période de 1817 à 1831, on a vu se former de nouveaux établissements, uniquement entretenus par les eaux de la Seine, quoique beaucoup plus chères ; ce sont les bains du marché Saint-Honoré et du quai de Gèvres, qui datent de 1818 ; ceux qui furent ouverts dans la rue de Grammont en 1819, dans la grande rue de Chaillot, en 1820 ; dans la rue du Mont-Blanc, en 1824 ; dans la rue Saint-Honoré, no 357, en 1826 ; enfin ceux de la rue de Courcelles et de la rue Tirechappe, que l’on ouvrit en 1828. Ces établissements, au nombre de huit, contiennent ensemble cent soixante dix-huit baignoires.