Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/569

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tration éclairée et véritablement philanthropique des hospices civils de Paris, procure gratuitement le secours aux indigents, dans l’intérieur de l’hôpital Saint-Louis : les malades externes y sont admis comme ceux de la maison. Soixante-douze baignoires y sont consacrées à leur usage, ce qui porte définitivement à trois mille huit cent quarante le nombre de celles que les habitants de la capitale ont maintenant à leur disposition, dans quelque état de fortune qu’ils se trouvent.

Indépendamment des établissements de bains chauds dont l’énumération vient d’être faite, il existe sur la rivière divers emplacements couverts, plus ou moins spacieux, où le public est admis à prendre des bains froids. Ces emplacements sont au nombre de vingt-deux, dont seize à l’usage des hommes, et six à l’usage des femmes. Le plus grand de ces emplacements occupe, à l’aval de la pompe Notre-Dame, un espace de soixante-quatre mètres de longueur, sur vingt mètres de large. Le plus petit, situé auprès du pont de la Concorde, sur la rive droite de la Seine, n’a que vingt mètres de long sur quatre de largeur.

On doit ajouter à ces établissements de bains froids sur la rivière, trois écoles de natation, dont la première est située à la Garre des bateaux vides de l’île Saint-Louis ; la deuxième près le Pont-Royal ; la troisième au-dessous du pont de la Concorde ces trois écoles contiennent ensemble sept cent huit cabinets.

À mesure que l’on s’est pénétré davantage de la nécessité de comprendre la natation au nombre des exercices qui complètent une éducation libérale, les écoles où l’on enseigne cette partie de la gymnastique ont été de plus en plus fréquentées.