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périence la plus directe est toujours la plus décisive, chacune des parties diverses qui concourent à la rumination, pour m’assurer du rôle particulier de chacune d’elles ; et ce sont ces expériences que j’ai l’honneur de communiquer à l’Académie.

§ III.

1. J’ai déja dit que les animaux ruminants ont quatre estomacs : le premier se nomme la panse ; le second, le bonnet ; le troisième, le feuillet ; et le quatrième, la caillette.

J’ai déja dit aussi que chacun de ces estomacs se distingue par une structure propre. Cette diversité de structure porte surtout sur la membrane interne : recouverte de fortes papilles, dans la panse ; de petites lames disposées en mailles polygones, ou en réseau, dans le bonnet ; de grandes lames longitudinales, régulièrement adossées les unes aux autres, dans le feuillet ; et de simples rides, ou replis irréguliers plus ou moins étendus, dans la caillette.

J’ai déja dit enfin que l’œsophage de ces animaux se continue en une gouttière ou demi-canal. Ce demi-canal traverse le bonnet, et il s’étend de l’œsophage jusqu’au feuillet.

2. D’un autre côté, et quant au phénomène même de la rumination, j’ai déja dit que ce phénomène, pris dans son ensemble, se compose de plusieurs phénomènes distincts : savoir, la première déglutition des aliments ; leur réjection, ou retour à la bouche ; leur double mastication ; et leur seconde et définitive déglutition.

3. Ainsi, d’une part, l’appareil de la rumination se compose de plusieurs parties ; il s’agit de savoir quel est le rôle pro-