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§ IV.
PREMIÈRE QUESTION.
Détermination des estomacs où vont les aliments, lors de la
première déglutition, ou avant la rumination
.

1. Je fis manger des herbes à un mouton (c’était de la luzerne fraîche), et je l’ouvris immédiatement après, c’est-à-dire avant la rumination.

Je trouvai la plus grande partie de ces herbes, très-reconnaissables à leurs feuilles presque tout entières, dans la panse ; mais j’en trouvai aussi une partie notable, et qui n’était pas moins reconnaissable à ses feuilles également presque tout entières, dans le bonnet. Quant au feuillet et à la caillette, ni l’un ni l’autre n’en contenaient. 2. J’ai répété cette expérience un très-grand nombre de fois, avec des herbes de toute espèce, et le résultat a été constamment le même. Les herbes vont donc également (à la seule proportion près, beaucoup plus grande dans la panse que dans le bonnet) dans les deux premiers estomacs, lors de la première déglutition ; et elles ne vont alors ni dans le feuillet, ni dans la caillette.

3. Il s’agissait de voir s’il en serait de toute autre espèce d’aliments, comme des herbes.

4. Je fis manger de l’avoine à un mouton, et je l’ouvris encore immédiatement après, c’est-à-dire toujours avant la rumination.

Je trouvai la plus grande partie des grains de cette avoine,