Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/606

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Sur tous les deux, je trouvai la plus grande partie de cette bouillie, soit dans la panse, soit dans le bonnet ; mais j’en trouvai aussi, chez tous les deux, une partie notable et dans le feuillet et dans la caillette.

10. Ainsi, 1o  les aliments vont également, à la seule proportion près, beaucoup plus grande dans la panse que dans le bonnet, dans les deux premiers estomacs, lors de la première déglutition ; 2o  ils y vont également, quelle que soit leur espèce, quel que soit leur volume ; et 3o  ils ne vont jamais alors ni dans le feuillet ni dans la caillette, à moins qu’ils ne soient réduits en une bouillie fine, et, dans ce cas même, ils n’y vont, du moins immédiatement, qu’en partie.

§ V.

1. J’ajoute, comme une remarque générale et qui s’applique à toutes les expériences qui précèdent, que, dans toutes ces expériences, j’ai toujours trouvé, soit dans la panse, soit dans le bonnet, mêlés aux aliments que l’animal venait d’avaler, beaucoup d’autres aliments, plus ou moins secs et grossiers, ou atténués et fluides ; et par conséquent d’une digestion, comme d’une déglutition, plus ou moins anciennes.

2. Il y a même une proportion inverse, assez constante, entre ces deux espèces d’aliments, dans la panse et dans le bonnet, c’est-à-dire que les aliments secs et grossiers sont, presque toujours, en plus grande quantité par rapport aux aliments atténués et fluides, dans la panse, et que ceux-ci sont presque toujours, au contraire, en plus grande quantité par rapport aux autres, dans le bonnet.