Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/648

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2. Au contraire, quand ces estomacs, et, en particulier, le bonnet et la panse, les seuls dont il s’agit pour le moment, sont dans leur position naturelle, c’est-à-dire sous l’action combinée des muscles abdominaux et du diaphragme, leur mouvement contractile est très-prononcé ; et l’on peut bien juger de ce mouvement, au moyen des anus artificiels dont j’ai parlé dans mon précédent Mémoire.

3. Si l’on introduit, en effet, le doigt, au moyen d’un pareil anus, soit dans la panse, soit dans le bonnet, on sent ces deux estomacs qui se contractent, et se contractent surtout avec force, pendant les efforts du vomissement, ou de la réjection.

4. On sait que la panse est comme partagée en plusieurs poches par des replis intérieurs, plus ou moins saillants, auxquels répondent les sillons extérieurs de l’organe. Or, le doigt, introduit dans la panse, sent l’ensemble de ses parois, et surtout les replis, ou faisceaux musculeux, qui partagent sa cavité en plusieurs poches, se contracter avec force, et ces replis former comme autant de nœuds de contraction ; et, d’un autre côté, si, après avoir enlevé les enveloppes superficielles de la région moyenne de l’abdomen, on ne laisse subsister que l’aponévrose transparente qui recouvre, en ce point, le péritoine et la panse, on voit tout l’extérieur de cet estomac se contracter, se dilater, s’agiter presque perpétuellement d’un grand mouvement vermiculaire.

5. Le mouvement contractile des estomacs est donc beaucoup plus marqué, quand ils sont dans leur position naturelle que quand ils sont mis à nu ; mais ce mouvement