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des muscles abdominaux et du diaphragme sur le vomissement des animaux ordinaires, soit de celles de M. de Blainville touchant l’action de la huitième paire sur la digestion.

§ V.

1. Mais je me hâte d’arriver à la partie du phénomène qui constitue le vomissement propre des animaux ruminants, et aux organes particuliers par lesquels ce vomissement s’opère.

2. Il y a, dans tout phénomène donné, une circonstance qui en forme le trait principal et caractéristique ; et, tant qu’on n’est point parvenu jusqu’au ressort profond et caché qui détermine cette circonstance, on n’a point résolu le nœud de la difficulté.

3. Dans le vomissement propre des animaux ruminants, la circonstance qui forme le trait principal et caractéristique, consiste évidemment en ce que ce vomissement n’est pas une réjection confuse, ou en masse, des matières vomies, comme le vomissement des animaux ordinaires, mais une réjection de ces mêmes matières par portions réglées et détachées.

4. Daubenton a, le premier, bien vu que, dans cette division des matières vomies par portions réglées et détachées, consiste le véritable trait caractéristique du vomissement des animaux kuminants. « Lorsque l’animal veut ruminer, dit-il, il faut qu’une, portion de la masse des aliments soit détachée, arrondie et humectée par quelque agent particulier, avant d’entrer dans l’œsophage pour revenir à la bou-