Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/653

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1o  Le bonnet ne détache point de la masse des aliments la portion dont l’ascension dans la bouche est prochaine ; 2o  il n’est, en aucune manière, chargé de la mouler et de la calibrer ; elle prend la forme que lui donne naturellement l’œsophage dès qu’elle y est introduite, etc. [1] ».

7. Pour prononcer entre des assertions aussi opposées, c’était donc encore à de nouvelles expériences, et surtout à des expériences plus décisives que celles auxquelles on s’était jusqu’ici borné, qu’il fallait avoir recours.

8. Or, on verra bientôt, par ces nouvelles expériences, 1o  que le bonnet ne joue pas le rôle que lui attribue Daubenton ; 2o  que néanmoins il se forme, comme Daubenton le dit, des pelotes arrondies et détachées ; et 3o  qu’il y a un organe particulier, et tout autre que le bonnet, qui forme et arrondit ces pelotes.

§ VI.

1. Je commençai par retrancher une partie du bonnet, sur un mouton ; et, pour diminuer, autant que possible, le jeu contractile de la partie restante, je fixai, par quelques points de suture, les bords de cette partie aux parois de l’abdomen.

Il était évident que le bonnet, ainsi réduit à un de ses côtés, et ce côté même étant fixé, par ses bords, aux parois de l’abdomen, cet estomac ne pouvait plus se contracter en

  1. Bourgelat, Éléments de l’art vetérinaire, t. II. (Recherches sur le mécanisme de la rumination.)