Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/656

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séparées dans l’intérieur de cet estomac ; et ; vers l’endroit où cet estomac répond à l’ouverture de l’œsophage, était une pelote, parfaitement ronde, et d’un pouce à peu près de diamètre, comme celle que Daubenton a vue.

Cette pelote était appliquée, d’un côté, contre l’ouverture fermée de l’œsophage ; elle était appliquée, de l’autre, contre la masse d’herbes contenues dans la poche antérieure de la panse ; et, par le reste de son étendue, elle était engagée entre les deux bords du demi-canal.

Quant au bonnet, il ne contenait aucune matière, ni solide, ni liquide.

2. J’ouvris l’œsophage par une incision longitudinale, pareille à celle de l’animal précédent, sur un second mouton.

Ce mouton ne rumina pas non plus ; et il perdit de même une quantité prodigieuse de salive par le bout supérieur de l’incision de son œsophage.

Après l’avoir conservé deux jours dans cet état, je l’ouvris.

Les matières contenues dans la panse étaient déja sèches, mais moins que sur l’animal précédent ; elles étaient aussi divisées en masses compactes et distinctes par les replis intérieurs de l’organe ; et le bonnet était encore absolument vide.

Quant au demi-canal, je n’y trouvai pas, cette fois, de pelote complètement formée ; mais une pelote qui commençait à se former, et qui n’en montrait que mieux le mécanisme de sa formation.

Cette pelote, à demi formée, répondait, d’un côté, à l’ouverture fermée de l’œsophage ; de l’autre, à l’ouverture fermée du feuillet ; et, par le reste de son étendue, elle était engagée entre les bords du demi-canal ; et il était évident que ces deux ouvertures fermées et rapprochées, d’une