Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/681

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exerce la pression ; puis, pour retirer les corps de la compression, on se sert de deux ressorts disposés de manière à recevoir une tension déterminée. Les ressorts, revenant à leur état primitif, entraînent avec eux le fléau ; les corps se trouvent donc sortir de la compression avec une vitesse égale à la tension du ressort. Le corps placé à l’extrémité du tube étant sorti de la compression, il faut pouvoir le présenter au disque de clinquant suivant sa plus grande surface ; on y parvient en formant ce tube de deux pièces, et les réunissant au moyen d’une charnière à boulon. Passant ensuite ce tube qui est plein dans un autre tant soit peu plus large, les deux parties se trouvent en ligne droite. Veut-on présenter le corps au disque de clinquant, on retire un peu le petit tube de son enveloppe, et aussitôt la partie supérieure trébuche.

Le plus souvent l’excès d’électricité acquis par chacune des substances au sortir de la compression est très-faible : si l’on prenait par conséquent pour fil de torsion un fil d’argent tel que Coulomb l’a employé dans ses expériences, la répulsion serait peu sensible et même quelquefois nulle ; il faut donc le remplacer par un autre qui ait une force de torsion bien plus faible. Les fils de platine d’une grande finesse, tirés à la filière à la manière de M. Wollaston, remplissent parfaitement ce but ; mais il faut avoir la précaution de choisir le degré de finesse convenable ; car je me suis assuré que, lorsque ces fils ont atteint un certain degré de ténuité, la torsion d’un petit angle dérange assez l’agrégation des molécules, pour que celles-ci ne reprennent plus leur position primitive d’équilibre. Il en résulte que les oscillations d’un pendule horizontal suspendu à l’extrémité de