Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 22.djvu/187

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l’exposant de l’exponentielle ci-dessus mentionnée. Ces mouvements, que nous avons nommés correspondants, ont entre eux, comme nous l’avons vu, des relations dignes de remarque. En effet, deux mouvements simples correspondants sont toujours deux mouvements isochrones, c’est-à-dire, deux mouvements où les vibrations moléculaires s’effectuent dans le même temps. De plus, ils propagent des ondes planes dont les traces sur la surface de séparation sont parallèles à une même droite. Enfin les longueurs d’ondulation dans ces deux mouvements sont proportionnelles aux sinus des angles formés par les plans des ondes avec la même surface. Or, une première loi de réflexion et de réfraction peut être facilement saisie d’après les considérations précédentes. Suivant cette première loi, que j’ai démontrée dans mes Exercices d’analyse et de physique mathématique, si un mouvement simple, propagé dans le premier milieu, pénètre la surface de séparation, et donne ainsi naissance à des mouvements réfléchis et réfractés, tous ces mouvements incidents, réfléchis, réfractés, seront des mouvements correspondants.

Dans l’application de cette première loi, il y a une remarque importante à faire. Lorsqu'un mouvement simple, qui se propage sans s’affaiblir, est du nombre de ceux que comporte un milieu donné, la propagation peut avoir lieu dans deux sens différents, opposés l’un à l’autre; mais s’il s’agit d’un mouvement réfléchi ou réfracté par la surface de séparation de deux milieux, la propagation devra s’effectuer dans un sens tel, que les ondes réfléchies ou réfractées s’éloignent de plus en plus de la surface réfléchissante. Cette loi indiquée par l’expérience, et que l’on pourrait en quelque sorte considérer comme évidente par elle-même, se