Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 22.djvu/191

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un point matériel. Les équations des mouvements infiniment petits propagés dans chaque corps renfermeront six inconnues, qui représenteront les déplacements infiniment petits des molécules de ce corps et des molécules de l’éther, mesurés parallèlement aux axes coordonnés. De plus, les pressions supportées en un point donné de chaque corps par un plan quelconque, ou plutôt leurs composantes parallèles aux axes coordonnés, s’exprimeront en fonction de ces déplacements et de leurs dérivées partielles; et si l’on néglige dans le calcul les actions exercées ou subies par les molécules éthérées, le principe de l’égalité entre les pressions intérieure et extérieure supportées par le plan des fournira pour les points situés dans ce plan entre les déplacements correspondants des molécules des deux corps, des équations de condition qui conduiront à des résultats confirmés par l’expérience. Mais ces équations de condition, considérées isolément, ne sauraient en aucune manière fournir une idée des modifications qu'éprouveront, en vertu de la réflexion et de la réfraction les directions et les amplitudes des vibrations lumineuses, par conséquent une idée du mode de polarisation ou de l’intensité des rayons réfléchis ou réfractés car les valeurs approchées de termes, que l’on négligeait dans une première approximation, ne pourront se déduire des équations mêmes dans lesquelles on les omettait d’abord. Mais, pour retrouver les conditions auxquelles devront satisfaire, sur la surface de séparation des deux corps, les trois déplacements d’une molécule d’éther, mesurés parallèlement aux axes coordonnés, il suffira de considérer les molécules d’éther comprises dans les deux corps comme formant un système unique de molécule, et