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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/145

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M. Dupin cite avec un vif sentiment de plaisir et d’estime tous les travaux qui méritent quelque reconnaissance, et s’empresse de faire connaître les auteurs, il n’a oublié que les services qui lui sont dus : c’est la seule lacune qu’il ait laissée dans le tableau qu’il a tracé, mais il est facile au lecteur d’y suppléer par ses souvenirs.


Mémoires contenant des expériences relatives à l’action mutuelle de deux courants électriques, et à celle qui existe entre un courant électrique et le globe de la terre ou un aimant ; par M. Ampère. (Septembre, octobre, novembre et décembre 1820.)

Dès que M. Ampère eut connaissance de la découverte de M. Oersted sur le changement de direction produit dans une aiguille aimantée par le fil métallique qui établit la communication entre les deux extrémités d’une pile de Volta, il chercha d’abord à compléter, par diverses expériences, le travail de l’illustre physicien danois, et il découvrit bientôt une nouvelle sorte d’action, celle qu’exerce sur une portion de ce fil une autre portion du circuit voltaïque, sans la présence d’aucun aimant. La découverte de ce fait le conduisit à plusieurs autres observations nouvelles qu’il a successivement communiquées à l’Académie, avec les conséquences qu’il en a tirées, et dont le but général est d’établir l’identité de l’électricité et du magnétisme. Il est à remarquer que l’explication donnée par M. Oersted des phénomènes qu’il a découverts, suppose, au contraire, des proprietés toutes différentes aux fluides electrique et magnétique, quoique dans un ouvrage public long-temps avant sa decouverte, il