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ÉLOGE


DE M. DELAMBRE,


Prononcé dans la séance de l’Académie Royale des Sciences, le 2 juillet 1823, par M. le baron Fourier, secrétaire perpétuel.


Messieurs

Acquérir dès sa première jeunesse la connaissance des grands ouvrages de l’antiquité, et celle des langues et de la littérature modernes ; se consacrer à l’étude du Ciel, et attacher son nom à une entreprise mémorable qui intéresse tous les peuples ; écrire l’histoire des sciences les plus anciennes et celle des découvertes les plus récentes ; joindre aux dons de l’esprit les plus nobles qualités du cœur, voilà en peu de mots la vie entière du savant illustre dont je vais rappeler le caractère et les travaux. Il n’y a personne qui ne pût reconnaître M. Delambre à ces traits ; et les présenter aujourd’hui, c’est renouveler les regrets universels que sa perte a causés.

Delambre est né à Amiens, le 19 septembre 1749 ; l’abbé