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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/530

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etc.

qui serait dû à la racine primitive égale à

Ainsi les différents ordres qu’on peut former en employant les différentes racines primitives de sont comme un seul et même ordre, mais où fon regarderait les racines etc., soit de suite ou de en soit de en soit de en etc.; etc., étant les différents nombres inférieurs et premiers à Et comme l’idée de cet intervalle plus ou moins grand, par lequel on va de l’une à l’autre, ne peut entrer dans l’idée de l’ordre, qui, par sa nature, ne dépend point de la grandeur, il s’ensuit que ces différents ordres coexistent tous dans un seul quelconque d’entre eux, comme les racines d’une même équation, sans qu’on puisse les distinguer ou les isoler par aucune analyse. C’est une multiplicité toute semblable à celle qui existe entre les différentes espèces de polygones réguliers d’un même nombre de côtés. L’analyse ne peut jamais séparer ces figures ; et si l’on cherche, par exemple, dans quel cercle on peut inscrire un décagone régulier d’un côté donné, on trouve à-la-fois deux cercles différents qui répondent aux deux espèces de décagones réguliers qu’on peut également construire sur un même côté donné. Ou réciproquement, si l’on cherche le côté d’un décagone régulier inscriptible dans un cercle donné, on trouve à-la-fois deux côtés différents qui donnent également les deux décagones qu’on pourrait inscrire dans le même cercle ; et il en est ainsi des autres polygones réguliers, dont les espèces sont liées entre elles d’une manière aussi inséparable que les racines d’une même équation.