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histoire de l’académie,

homogène n’a pas fait varier la durée du jour, depuis Hipparque, de la deux-centième partie d’une seconde centésimale, et que la densité croissante des couches rend cet effet encore moins sensible.

Dans le livre xii, l’auteur traite de l’attraction des sphères et des conditions de l’équilibre ou du mouvement des fluides aériformes ; il examine les effets de la force répulsive de la chaleur, et analyse toutes les causes mécaniques qui maintiennent l’équilibre intérieur des différens corps. Les élémens de la chaleur se repoussent entre eux, et ils sont attirés par les élémens des corps. Toutes ces molécules des corps ont une chaleur propre, et elles s’attirent mutuellement. Chacune d’elles est soumise à différentes forces attractives ou répulsives. En distinguant ces forces, et considérant toutes les actions mutuelles comme n’ayant d’effets sensibles qu’à des distances extrêmement petites, on trouve que l’équilibre des substances aériformes est assujetti aux deux lois connues ; savoir, celle de Mariotte et celle que MM. Gay-Lussac et Dalton ont démontrée. Chaque molécule d’un gaz est le centre d’une infinité de rayons qui se portent dans tous les sens : c’est l’intensité de ce rayonnement qui est la mesure exacte de la température, et il est déterminé par la force répulsive de la chaleur des molécules voisines. Dans l’état solide, l’attraction des molécules dépend de la situation respective et de la figure de ces molécules : cette attraction, équivalente à l’action des forces répulsives, devient plus grande que leur action si l’on augmente extrêmement peu la distance des molécules, et elle devient plus petite si l’on diminue la distance ; c’est ce qui constitue l’équilibre stable. Dans l’état liquide, l’attraction ne dépend point de la figure des molécules et de leur disposition respective ; le volume total est conservé. Dans l’état aériforme tel que nous l’observons, les molécules sont placées à une telle distance, que leur attraction est sans effet sensible. Il