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histoire de l’académie,

obtiendrait la plus grande stabilité pour transporter un nombre donné de voyageurs avec un poids déterminé de bagage. La bonté de ces voitures devrait être démontrée par une expérience d’au moins une année ; les plans des voitures devraient être accompagnés d’un mémoire descriptif, contenant les calculs de stabilité et du mouvement d’inertie pris par rapport à l’axe du versement.

» On pourrait, dans un programme rédigé avec soin, indiquer aux praticiens, comme des faits qui serviraient de base à leurs tentatives, les vrais principes sur lesquels doivent reposer les proportions et la disposition des voitures et de leur chargement, pour acquérir la plus grande stabilité possible.

» Si l’on réfléchit sur les sommes considérables que doivent coûter des essais souvent infructueux tentés sur des constructions aussi dispendieuses que celles de nos grandes voitures publiques, on ne trouvera point trop élevées les sommes que nous proposons d’accorder à titre de récompense : on ne les trouvera pas trop élevées, si l’on songe à l’importance de leur objet qui se rattache à la vie, à la fortune des particuliers de toutes les classes, et à l’activité, au développement de la plupart des branches de notre industrie.

» Si l’on employait tous les moyens d’amélioration dont on vient de présenter l’idée, sans doute on n’obtiendrait pas encore un système de roulage dans lequel tout versement serait impossible ; mais les accidens de cette nature deviendraient certainement beaucoup plus rares. Enfin, loin d’avoir acquis la sûreté du voyageur aux dépens de son activité, on aurait encore accéléré nos transports et nos voyages ; objet, nous le répétons, d’une si haute importance, que jamais les particuliers ni l’état ne doivent le perdre de vue dans leurs projets d’utilité nationale ou particulière. »


Le second rapport, dont nous insérons l’extrait, concerne