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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/813

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partie mathématique.

les bateaux à vapeur et la marine militaire des États-Unis d’Amérique.

Son Excellence le Ministre de la marine et des colonies a désiré que l’Académie des sciences exprimât son jugement sur les mémoires dans lesquels M. Marestier rend compte des observations qu’il a faites, durant son voyage aux États-Unis d’Amérique, et de ses recherches sur l’emploi des bateaux à vapeur.

L’Académie a nommé, pour examiner ce travail, une commission composée de MM. Sané, Biot, Poisson, et Charles Dupin, rapporteur.

La première partie ^u rapport présente l’origine et les progrès de l’art qui consiste à appliquer à la navigation la force motrice de la vapeur.

« Dans plusieurs états de l’Union, le charbon fossile se trouve en abondance. En certains endroits, les bateaux qui transportent les voyageurs et les produits de l’industrie passent au voisinage des mines qui doivent leur fournir la force motrice ; à défaut de ce combustible, les rives des plus beaux fleuves présentent d’immenses forêts, dont les bois sont, pour ainsi dire, sans autre valeur que le prix de leur exploitation.

» Sans doute, l’Europe ne saurait présenter au même degré toutes ces facilités et tous ces avantages. La navigation par la vapeur ne produira point dans l’ancien monde des changemens aussi rapides aussi importans, que dans le nouveau, parce que déjà les nations européennes possèdent une foule de moyens de transport qui manquent à l’Amérique. Mais, dans beaucoup de circonstances et dans beaucoup de localités, le nouveau système de transport aura des avantages assez marqués, assez nombreux, pour mériter que l’on cherche à les perfectionner de plus en plus par la théorie appliquée à l’expérience, et l’ingénieur par la pratique assistée de la théorie.