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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/855

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partie mathématique.

magnétique et le méridien terrestre jusqu’à la précision d’une seconde de degré ; 2.° un héliostat construit sur des principes totalement différens de ceux que ’sGravesande avait suivis. Ces deux instrumens ont déjà été soumis à des épreuves multipliées. On peut annoncer, dès à présent, qu’ils font le plus grand honneur à M. Gambey, tant pour l’invention que pour l’exécution. Il n’y a pas maintenant en Europe d’artiste qui travaille mieux et avec plus d’intelligence que M. Gambey.

M. l’abbé Halma, traducteur de l’Almageste, publie aujourd’hui sa traduction française des Tables manuelles de Ptolémée ; jusqu’ici cet ouvrage n’avait été traduit dans aucune langue : il contient les tables les plus anciennes des mouvemens célestes. Leur époque est la première année du règne de Philippe Aridée. On trouve une analyse de ces Tables manuelles dans le tome II de l’Histoire de l’astronomie ancienne de M. Delambre.

Ptolémée a le premier construit ces tables : les astronomes ses successeurs dans l’école d’Alexandrie les ont continuées ; et Théon, entre autres, y a fait un commentaire qu’il ne faut pas confondre avec le grand commentaire de Théon sur l’Almageste.

M. l’abbé Halma, à qui l’histoire de l’astronomie est redevable de travaux précieux, a rendu un nouveau service aux sciences en publiant cette traduction des Tables manuelles. Il s’est occupé récemment de recherches sur le zodiaque circulaire de Denderah, et il s’est attaché à prouver que ce monument ne remonte pas au-delà de l’an 364 de l’ère chrétienne. Il fonde cette conséquence sur le calcul d’une éclipse de soleil qui eut lieu le 16 juin de cette année. M. Halma trouve ce phénomène clairement exprimé sur le zodiaque de Denderah par des emblèmes égyptiens du soleil dans la constellation des gémeaux.