Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/149

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aucun nerf sympathique dans les raies ni dans les squales. L’olfactif est réduit à un filet très-mince dans les môles, où la narine est elle-même à peu près nulle. L’optique est celui qui varie le plus nul, à ce que croit l’auteur, dans les quadrupèdes à très-petits yeux ou dont les yeux ne percent pas la peau, il se développe dans quelques poissons, au point d’y être formé d’une large membrane plissée.

M. Desmoulins insiste beaucoup sur la brièveté excessive de la moelle épinière dans le tétrodon-lune et dans la baudroie ; dans le premier surtout, où, comme l’avait déja remarqué M. Arsaky, elle ne forme qu’une petite proéminence qui ne dépasse pas la première vertèbre, et où vont se rendre tous les nerfs du tronc.

Les observations de M. Bailly ont été faites en plus grande partie en Italie pendant le cours de 1822, et il en a présenté l’exposé à l’Académie pendant l’automne dernière. Elles ont eu pour objet le cerveau de quelques quadrupèdes, de plusieurs oiseaux et reptiles, et d’un grand nombre de poissons dont les espèces sont, comme on sait, plus multipliées dans la Méditerranée que sur nos côtes de la Manche.

Elles se rencontrent sur quelques points avec celles de M. Desmoulins, et cependant leur tendance générale est fort contraire. Non-seulement l’auteur cherche à établir une très-grande analogie entre les systèmes nerveux des différentes classes ; il prétend que les divers étages, les divers échelons du même système nerveux, et qui plus est, les divers anneaux du même animal, se ressemblent au point de n’être que des répétitions les uns des autres. La moelle épinière lui paraît une suite de renflements de matière grise