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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/171

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fondait alors, sous l’autorité de M. Trudaine le père, cette école des Ponts-et-Chaussées, devenue depuis si utile et si honorable pour la France. M. Duhamel lui fut présenté, et lui donna des preuves si marquées de capacité qu’il l’admit aussitôt parmi ses élèves. Dès-lors son assiduité ne se relâcha pas plus que son aptitude ne se démentit, et il était au moment de quitter l’école, et d’entrer avec distinction dans le corps des Ponts-et-Chaussées, lorsqu’un nouveau projet de M. Trudaine l’appela dans une autre branche de service.

Membre distingué de cette Académie, et l’un des hommes qui ont le plus contribué à faire prévaloir en France des principes éclairés d’administration. M. Trudaine, satisfait de l’impulsion qu’il venait de donner à l’art de multiplier les communications, en créant l’école des Ponts-et-Chaussées, pensa qu’un moyen semblable imprimerait le même mouvement à une partie d’administration beaucoup plus négligée, la recherche de nos richesses souterraines.

Heureusement pour la France, ce genre de richesses demeurera toujours la moindre partie de celles dont la nature l’a gratifiée. Ses champs si vastes, si fertiles, ses gras pâturages, ses vignobles de produits si exquis et si variés, compensent bien avantageusement la rareté de ces veines métalliques, presque toujours annoncées par l’aridité et la rudesse des terrains qu’elles traversent. Mais puisque nous ne manquons pas aussi de pareils terrains, encore valait-il la peine d’examiner si cette stérilité était partout sans compensation, ou du moins si l’on avait fait tout ce qui était possible pour s’en assurer.

Or, un examen rapide des actes antérieurs du gouvernement montra bientôt que les mines, quand elles ne s’étaient