Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/522

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nomènes électro-dynamiques ne peut plus être expliqué par la substitution de l’action des molécules magnétiques australes et boréales, répandues de la manière que je viens de l’expliquer sur deux surfaces très-voisines et terminées par les fils conducteurs du circuit voltaïque, à la place de l’action, exprimée par ma formule, qu’exercent les courants de ces fils. Cette substitution ne peut avoir lieu que quand il s’agit de l’action des circuits solides et fermés, et sa principale utilité est de démontrer l’impossibilité d’un mouvement indéfiniment accéléré, soit par l’action mutuelle de deux conducteurs solides et fermés, soit par celle d’un conducteur de ce genre et d’un aimant.

Lorsque l’aimant est mobile, il faut aussi distinguer trois cas : celui où toutes les parties du circuit voltaïque qui agit sur cet aimant sont immobiles ; celui où quelques parties de ce circuit sont mobiles mais sans liaison avec l’aimant, ces portions pouvant d’ailleurs être formées par un fil métallique, ou par un liquide conducteur ; enfin celui où une partie du courant passe par l’aimant, ou par une portion de conducteur liée à l’aimant.

Dans le premier cas, le circuit total composé des conducteurs et de la pile, est nécessairement fermé ; et puisque toutes ses parties sont immobiles, les trois sommes des moments des forces exercées sur les points de l’aimant considérés, soit comme des molécules de fluide austral ou boréal, soit comme des extrémités de solénoïdes électro-dynamiques, sont identiques dans les trois hypothèses, ainsi que le sont les résultantes mêmes de ces forces en sorte que les mouvements imprimés à l’aimant, et toutes les circonstances de ces mouvements sont précisément les mêmes, quelle que soit