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ELECTRO-DYNAMIQUES. 35j

rieiicés ni de la formule que j’en ai conclue ; ni des applications que j’ai faites de cette formule. Et à l’égard des faits que j’ai observés le premier, il n’en cite qu’un seul, celui de l’attraction mutuelle de deux fils conducteurs ; et s’il le cite, c’est pour en donner l’explication qui avait été d’abord proposée par quelques physiciens étrangers à une époque où l’on n’avait pas fait les expériences qui ont démontré depuis-long-temps qu’elle était complètement inadmissible.

Cette explication consiste, comme on sait, à supposer que deux fils conducteurs agissent l’un sur l’autre, comme ils le feraient en vertu de l’action mutuelle d’aiguilles aimantées infiniment petites, tangentes aux sections circulaires qu’on peut faire dans toute la longueur des fils supposés cylindriques l’ensemble des petites aiguilles d’une même section formant ainsi un anneau aimanté, semblable à celui dont MM. Gay-Lussac et Velter se sont servis pour faire, en 1820, une expérience décisive au sujet de l’explication dont il est ici question. Cette expérience a prouvé, comme on sait, qu’un pareil anneau n’exerce absolument aucune action, tant qu’il forme ainsi une circonférence entière, quoiqu’il soit tellement aimanté qu’en le formant d’un acier propre à conserver, quand on le rompt, tout son magnétisme, on trouve, en le brisant, que toutes ses portions sont très-fortement aimantées. Sir H. Davy et M. Erman ont obtenu le même résultat à l’égard d’un anneau d’acier d’une forme quelconque. Il est, au reste, une suite nécessaire de la théorie des deux fluides magnétiques comme de la mienne, ainsi qu’il est aisé de s’en assurer par un calcul tout semblable à celui par lequel j’ai démontré, dans ce Mémoire, la nullité d’action d’un solénoïde formant une courbe fermée, conformément à ce que