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358 THÉORIE DES PHÉNOMÈNES

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M. Savary a trouvé, le premier, par un calcul qui ne diffère pas essentiellement du mien ; et qu’on peut voir, soit dans —l’addition qui se trouve à la suite du Mémoire sur l’application du calcul aux phénomènes électro-dynamiques, qu’il a publié en 1823, soit dans le Journal de Physique, tome xcvi, pages 295 et suiv. En donnant de nouveau cette explication, M. Biot montre qu’il ne connaissait ni l’expérience de MM. Gay-Lussac et Velter, ni le calcul de M. Savary. Il y -a plus, les petites aiguilles tangentes aux circonférences, des sections des fils conducteurs, sont considérées par M. Biot comme les particules mêmes de la surface du fil conducteur aimantées par le courant électrique qui séparerait dans ces particules le fluide austral du fluide boréal, en les portant en sens contraire, sans que les molécules de ces fluides puissent sortir des particules du fil où elles se trouvaient d’abord réunies en fluide neutre. Dès-lors, quandle courant est établi depuis quelque temps dans le fluide et se continue indéfiniment, la distribution des molécules magnétiques dans les fils conducteurs ne peut plus changer ; c’est donc comme s’il y avait dans ces fils une multitude de points déterminés qui ne changeraient pas de situation tant que le courant continuerait avec la même intensité, et dont il émanerait des forces attractives et répulsives dues aux molécules magnétiques, et par conséquent réciproquement proportionnelles aux carrés des distances.

Ainsi’ deux fils conducteurs n’agiraient l’un sur l’autre qu’en vertu de forces exprimées par une fonction des distances entre des points fixes dans l’un des fils et d’autres points également fixes dans l’autre fil ; mais alors un de ces fils supposé immobile, ne pourrait., qu’amener l’autre