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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/500

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périodique dont la marche devient sensible, quand on combine assez d’observations, pour compenser les effets fortuits des causes accidentelles. Un seul mois suffit pour la manifester, et l’on trouve ainsi que le baromètre atteint sa plus grande élévation à 9 heures du matin, et qu’il descend ensuite jusque vers 3 heures après midi ; à partir de cette époque, il remonte, produit son second maximum à 9 heures du soir, et redescend de nouveau pour présenter, le jour suivant, le même phénomène. L’excès de la plus grande hauteur, qui répond à 9 heures du matin, sur la plus petite, qui répond à 3 heures du soir, fait donc connaître l’étendue de cette espèce de marée atmosphérique, pour le lieu où les observations ont été faites. Mais pour en avoir la valeur, il ne suffit pas d’employer les observations de quelques mois, il faut y comprendre celles de plusieurs années, afin d’arriver à un résultat, qui ne soit que le produit des causes régulières.

J’ai donc relevé sur les registres de l’Observatoire royal, les observations faites pendant onze années, à 9 heures du matin, à midi, à trois et à neuf heures du soir. J’en ai formé un grand nombre de tableaux préparatoires, qui contiennent dans des colonnes verticales, les observations aux mêmes heures, pour tous les jours de chaque mois, pendant ces onze années. À côté des hauteurs barométriques, sont écrits les degrés du thermomètre de correction. Ayant ensuite divisé la somme de chaque colonne, par le nombre des jours contenus dans le mois correspondant, il en est résulté les hauteurs moyennes barométriques et thermométriques, relatives à chaque mois. Ces hauteurs moyennes barométriques, ont été ensuite réduites à zéro de température, au