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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/578

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trop limité d’espèces pour fournir les documents indispensables à la solution du problème qui nous occupe.

Les expériences plus récentes de MM. Arago et Petit[1] avaient un autre objet ; celui de vérifier si, comme cela paraît naturel dans la théorie newtonienne, l’action d’un même corps sur la lumière reste toujours proportionnelle à sa densité.

Il était donc nécessaire de se livrer à de nouvelles recherches, avec l’attention de choisir principalement les gaz composés dont les éléments peuvent aussi être observés sous la forme de fluide élastique.

C’est ce travail que j’ai exécuté, et qui fait le sujet du Mémoire que j’ai l’honneur de soumettre à l’Académie.

La méthode expérimentale employée par MM. Biot et Arago consiste à mesurer directement, avec un cercle répétiteur, la déviation qu’éprouve la lumière en traversant un prisme creux et successivement rempli de chacun des fluides élastiques. La multiplicité des précautions que nécessite la mesure directe de cet angle, qui d’ordinaire n’excède pas quelques minutes ; l’influence qu’exercent sur l’opération les vicissitudes atmosphériques, influence que l’on ne peut pas toujours corriger, laissent, en définitive, une assez grande incertitude sur les résultats.

La belle expérience de M. Arago sur le déplacement des franges de diffraction, par l’interposition d’un corps transparent dans l’un des faisceaux interférents, a suggéré à notre savant confrère un nouveau moyen de déterminer la force réfringente des gaz, qui comporte une sensibilité presque indéfinie. Aucun autre ne lui serait certainement com-

  1. Annales de chimie et de physique, t. I, p. 1.