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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/607

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blage de molécules matérielles placées à des distances extrêmement petites. Ces molécules exercent les unes sur les autres deux actions opposées, savoir, une force propre d’attraction, et une force de répulsion due au principe de la chaleur. Entre une molécule et l’une quelconque des molécules voisines, il existe une action qui est la différence de ces deux forces. Dans l’état naturel du corps, toutes les actions sont nulles, ou se détruisent réciproquement, puisque la molécule est en repos. Quand la figure du corps a été changée, l’action a pris une valeur différente et il y a équilibre entre toutes les forces et les forces appliquées au corps, par lesquelles le changement de figure a été produit. On peut toujours concevoir les forces partagées chacune en deux parties et en supposant la première partie telle que, si elle subsistait seule, il y aurait équilibre entre toutes les forces de la même manière qu’il y avait équilibre entre toutes les forces dans l’état naturel du corps. Les forces se détruisant donc mutuellement, il sera nécessaire que l’équilibre subsiste entre les forces restantes et les forces appliquées au corps. Cela posé, nous prenons ici pour principe que ces dernières forces développées par le changement de figure du corps entre deux molécules matérielles quelconques et qui doivent seules faire équilibre aux forces appliquées à ce corps, sont respectivement proportionnelles à la quantité dont le changement de figure (supposé très-petit) a fait varier la distance des deux molécules. La force est une attraction si la distance a augmenté ; elle est une répulsion si cette distance a diminué. Nous regardons d’ailleurs les actions moléculaires dont il s’agit comme ne subsistant qu’entre des molécules très-voi-