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histoire de l’académie,

quante ans, à l’établissement des diligences qui remplacèrent les anciennes messageries. Le temps et la raison ont fait justice de toutes les objections qui s’élevèrent contre cette heureuse innovation. La circulation des voitures publiques est devenue plus active, à mesure qu’on les a rendues moins pesantes ; il s’est fait plus de voyages, parce qu’ils ont entraîné moins de perte de temps, et par cela même la concurrence des moyens offerts pour les effectuer les a rendus moins dispendieux. »

Le bon sens nous porte à préférer les moyens de transport les plus prompts quand nous sommes les maîtres du choix. La réflexion nous en fait apercevoir les avantages ; la science nous apprend à les évaluer avec précision. Économiser le temps est en effet le but de toute industrie utile ; et celle qui a pour objet de perfectionner les moyens de transport sera toujours placée au rang des plus importantes. Le Mémoire dont on vient de présenter quelques résultats a excité toute l’attention de l’Académie, soit par l’intérêt propre du sujet, soit par la clarté et l’exactitude de la discussion.


M. Girard a présenté à l’Académie un Mémoire spécial sur le canal de Soissons.

Lorsqu’il fut ordonné, il y a quelques années, que le canal de l’Ourcq serait rendu navigable, on décida en même temps qu’il serait prolongé jusqu’à la rivière d’Aisne à Soissons, et de là jusqu’à la rivière d’Oise à Chauny. Le canal de Soissons, réunissant le bassin de la Marne et celui de l’Aisne, et le bassin de l’Aisne à celui de la rivière d’Oise, aura nécessairement entre ces extrémités deux points de partage des eaux. L’auteur, après une description succincte de la ligne