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partie mathématique.

qu’il suivra, indique les pentes de ses deux branches entre leurs points culminants et les rivières où elles se terminent.

Cette ligne de navigation abrégera de moitié la distance que les bateaux sont actuellement obligés de parcourir sur l’Aisne, l’Oise et la Seine ; et comme les canaux navigables sont parcourus avec la même facilité, soit qu’on les remonte, soit qu’on les descende, ceux qui fréquentent le canal de Soissons se trouveront affranchis de tous les obstacles que présente, suivant les saisons, la navigation fluviale.

M. Girard discute les motifs d’après lesquels il propose de fixer les dimensions de la section transversale dé ce canal ; ce qui lui fournit l’occasion de parler avec quelque détail de plusieurs canaux d’Angleterre et des États-Unis d’Amérique.

Le canal de Soissons, comparé à la plupart de ceux qui ont été exécutés en France jusqu’à présent, sera un canal de petite navigation ; mais cette dénomination est-elle rigoureusement applicable à un canal qui pourra être fréquenté par des bateaux de 70 ou 80 tonneaux, c’est-à-dire pour des bateaux dont quatre seulement, supposés chargés de farine, suffiraient chaque jour pour l’approvisionnement de la ville de Paris ?

L’auteur a appliqué au projet du canal de Soissons la théorie des écluses qu’il a développée dans plusieurs Mémoires dont nous avons rendu compte précédemment, et qui sont publiés dans la collection de l’Académie.

Après avoir évalué la dépense des travaux à faire, il donne l’évaluation des produits annuels du canal de Soissons. Comme il n’aura environ que 12 lieues de développement, et que les canaux de l’Ourcq, des Ardennes et de Saint-Quentin dont il doit opérer la jonction, sont terminés ou entrepris, l’au-