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histoire de l’académie,

teur du Mémoire considère l’exécution du canal de Soissons comme n’offrant que des chances de succès à la compagnie qui s’en chargera moyennant la concession perpétuelle qui lui en serait faite. Il s’agit d’établir la communication la plus directe qu’il sera possible d’ouvrir entre Paris et Amsterdam, par le canal des Ardennes et la Meuse, et entre Paris et Anvers par le canal de Saint-Quentin et l’Escaut. C’est, pour nous servir des expressions mêmes de l’auteur, en confiant à l’intérêt particulier le soin de faire prospérer des entreprises qui présentent un si haut degré d’utilité générale, qu’on peut espérer de voir bientôt se propager en France l’esprit d’association auquel l’Angleterre a dû, depuis un petit nombre d’années, l’étonnant accroissement de son commerce intérieur et de sa prospérité.


M. le baron Dupin a lu, dans la séance du 8 novembre 1824, un Mémoire qui a pour objet de montrer que l’emploi des machines ne peut avoir qu’une influence favorable sur la condition des personnes adonnées aux professions mécaniques. L’auteur rappelle, au commencement de ce Mémoire, les progrès récents et immenses de l’industrie européenne, et cite principalement les avantages que procure l’emploi de la force élastique de la vapeur d’eau. Son Mémoire nous fournit les résultats suivants. On estime que la force mise en action par les machines à vapeur dans la Grande-Bretagne surpasse celle de trois cent mille chevaux ou deux millions d’hommes qui travailleraient jour et nuit. Cette évaluation ne fait connaître qu’une partie des résultats que l’on a obtenus en perfectionnant l’emploi de la vapeur, parce que les machines à vapeur