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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/712

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ESSAI
SUR LA TEMPÉRATURE
DE L’INTÉRIEUR DE LA TERRE,
Par M. L. CORDIER,
Lu à l’Académie des Sciences, dans les séances des 4 juin[1], 9 et 28 juillet 1827.
INTRODUCTION.

La supposition d’un feu central est extrêmement ancienne. Elle remonte peut-être aux premiers temps de la civilisation. Elle a fourni le fonds de quelques-unes des fables dont le genre humain a été bercé dans son enfance. On en trouve des traces dans la mythologie de presque tous les peuples. Elle est née de l’observation très-imparfaite de certains phénomènes naturels trop apparents pour que, dans aucun temps, ils aient pu échapper au vulgaire. Confondue pendant des siècles au milieu des notions vagues et conjecturales qui composaient presque toute la physique des anciens et

  1. Ce travail a été également lu, mais en extrait, dans la séance publique et annuelle de la même Académie, le 11 du même mois.