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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/763

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2o que, d’après les expériences que de Saussure a faites[1] au moyen de trous de sonde percés dans un sol d’alluvion analogue à celui qui recouvre le terrain houiller de Carmeaux, l’influence des rayons solaires ne parvient à mètres de profondeur qu’en six mois de temps. Or, dans mon expérience, j’ai dû rencontrer la température moyenne du printemps, c’est-à-dire une expression extrêmement approchée de la moyenne température du pays pour l’année 1825, augmentée d’une quantité très-faible due à la chaleur propre de la terre. Je ferai remarquer de plus que les années 1824 et 1825 ont été très-douces par toute la France. À Paris, la température moyenne de 1824 a excédé de la température moyenne réelle qui est, comme on le sait, de et en 1825, la différence en plus s’est élevée à Ainsi l’expression trouvée ci-dessus, déduction faite de la petite quantité qui tient à la chaleur propre de la terre, est vraisemblablement de quelques dixièmes de degré au-dessus de la véritable température moyenne de Carmeaux. S’il en est ainsi, l’emploi que je vais en faire donnera nécessairement des résultats un peu trop faibles.

En partant donc de cette expression pour calculer l’accroissement de la température souterraine, je trouve qu’à l’exploitation du Ravin, pour une différence de niveau de mètres dixièmes, il y en a une de dans les températures, et qu’à l’exploitation de Castillan, pour mètres dixièmes, il y en a une de en d’autres termes,

  1. De Saussure, Voyage dans les Alpes, § 1423. Voyez aussi les résultats des expériences du même genre faites en 1825 par M. Arago, Annales de Chimie et de Physique, t. 30, p. 396.