Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/839

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

partie de la question que les expériences qui ont pour objet de mesurer avec précision l’effet produit par les rayons du soleil à la surface terrestre.

J’ai réuni, dans ce Mémoire, tous les éléments principaux de l’analyse des températures terrestres. Il est formé de plusieurs résultats de mes recherches, depuis long-temps publiées. Lorsque j’ai entrepris de traiter ce genre de questions, il n’existait aucune théorie mathématique de la chaleur, et l’on pouvait même douter qu’une telle théorie fût possible. Les mémoires et ouvrages dans lesquels je l’ai établie contiennent la solution exacte des questions fondamentales ; ils ont été remis et communiqués publiquement, ou imprimés, et analysés dans les recueils scientifiques depuis plusieurs années.

Dans le présent écrit je me suis proposé un autre but, celui d’appeler l’attention sur un des plus grands objets de la philosophie naturelle, et de présenter les vues et les conséquences générales. J’ai espéré que les géomètres ne verraient pas seulement dans ces recherches des questions de calcul, mais qu’ils considéreraient aussi l’importance du sujet. On ne pourrait point aujourd’hui résoudre tous les doutes dans une matière aussi étendue qui comprend, outre les résultats d’une analyse difficile et nouvelle, des notions physiques très-variées. On multipliera par la suite les observations exactes ; on étudiera les lois du mouvement de la chaleur dans les liquides et dans l’air. On découvrira peut-être d’autres propriétés de la chaleur rayonnante, ou des causes qui modifient les températures du globe. Mais toutes les lois principales du mouvement de la chaleur sont connues ; cette théorie, qui repose sur des fondements invariables,