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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/104

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tagnes du globe, a présenté des profils de plusieurs de ces chaines, tracés d’après la méthode graphique qu’il a employée le premier dans son grand ouvrage sur l’Amérique, et les a accompagnés de détails sur les dimensions de ces chaînes, leur composition géognostique, et les phénomènes météorologiques qu’elles présentent. Il a pris surtout beaucoup de peine pour arriver à quelque certitude relativement à l’excessive hauteur de quelques-unes des cimes de l’Himalaya. L’une d’elles, le pic de Jawahir, surpasse de toises le sommet le plus élevé des Andes ; et il en existe un autre encore plus élevé, nommé par les indigènes Dhawalagiri, ce qui signifie exactement Mont-Blanc. Deux opérations différentes lui assignent, à douze toises près, la hauteur prodigieuse de toises.

En comparant les sommets les plus élevés des montagnes de l’Europe, de l’Amérique et de l’Asie, on trouve qu’ils sont comme les nombres

En comparant la hauteur moyenne des crêtes, on trouve que dans presque toutes les chaînes elle est à celle des sommets comme à 8/10, ou comme à Dans les Pyrénées la différence est beaucoup moindre, et même la hauteur moyenne de la crête des hautes Pyrénées est supérieure à celle des hautes Alpes, tandis que les sommets de la première chaîne sont loin d’atteindre ceux de la seconde. La proportion de la crête aux sommets n’est donc dans les Pyrennées que d’ à 1/2.

D’après les recherches exposées dans ce Mémoire, la hauteur moyenne des continents au-dessus du niveau des mers est limitée entre et mètres.

La chaîne de l’Himalaya ue diffère pas moins de celle des