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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/105

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Andes par la nature minéralogique de ses masses que par son élévation. Dans les Andes dominent les porphyres, ou les trachytes et les phonolites du terrain basaltique, toutes roches qui paraissent soulevées ou altérées par le feu. On les voit percer, dans un point seulement, les roches appelées communément primitives. Celles-ci dominent, au contraire, dans l’Himalaya : il se compose de granite, de gneiss, de mica-schiste avec disthène, et de ces amphibolites que l’on désigne vulgairement par le nom de grünstein primitif. Les environs du lac Mahasarowar et du glacier des sources du Gange offrent une ressemblance frappante avec la constitution géognostique des Alpes aux environs du Saint-Gothard.

Les neiges perpétuelles commencent, sur le Chimborazo, à la hauteur du Mont-Blanc, ou à toises ; mais sur la pente boréale de l’Himalaya, elles ne commencent qu’à toises plus haut : circonstance qui tient au rayonnement de la chaleur des plateaux élevés de l’Asie, ainsi que nous l’avons dit, d’après l’auteur, dans notre analyse de 1821.

Quant aux végétaux, M. de Humboldt fait remarquer qu’il ne faut pas trop généraliser l’analogie entre ceux des terrains voisins des neiges perpétuelles dans la zone torride et dans les régions circompolaires. La distribution plus égale de température pendant le cours de l’année, rend les premiers plus semblables à ceux des pays tempérés ; les formes des plantes alpines du Chimborazo et de l’Antizana ont une physionomie en quelque sorte européenne.