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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/12

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les astres, et est un des éléments fondamentaux de l’astronomie.

L’utilité que présentait l’observation des éclipses des satellites, donna lieu à des recherches multipliées et attentives ; mais on n’aurait pu faire aucun progrès considérable dans cette étude sans l’application de l’analyse mathématique, à la cause générale qui règle les mouvements de ces corps. L’auteur de la notice rappelle une première vue de Newton ; il cite principalement le travail de Lagrange couronné par l’Académie des Sciences de Paris, et indique la méthode suivie par cet illustre géomètre.

On sait combien cette branche de l’astronomie a reçu de perfection et d'étendue de l’auteur même de la Mécanique céleste. Les rapports singuliers de mouvement et de situation que conservent entre eux les trois premiers satellites, ont été évidemment expliqués par l’action mutuelle des trois astres. La même analyse a servi à distinguer les inégalités qui peuvent devenir sensibles, et à démontrer leur influence réciproque. On en a déduit des lois remarquables qui déterminent la situation de l’orbite d'un satellite, rapportée à l’orbite de Jupiter. Ces théories données par M. de La Place, et la discussion d'un nombre immense d'observations des éclipses, ont servi à former des tables que tous les astronomes ont adoptées.

Dans le chapitre VI, l’auteur donne la solution analytique d'une question nouvelle, qui consiste à déterminer l’influence des grandes inégalités de Jupiter sur les mouvements de ses satellites. Le septième et dernier chapitre rappelle les découvertes relatives aux satellites de Saturne et d'Uranus.

Huygens, Dominique Cassini, et William Herschel, nous